La fin du monde par Bernard Sergent

Bernard Sergent. La fin du monde : Treize légendes, des déluges mésopotamiens au mythe maya. Librio, 2012. (Librio. Document).

La fin du monde est annoncée pour le 21 décembre 2012. Devant l’emballement et l’angoisse galopante suscités par cette interprétation erronée du calendrier maya, comment ne pas songer à la grande peur de l’An Mil ?

Dans cet essai clair et documenté, Bernard Sergent commente les mythes catastrophistes propres à la plupart des civilisations, à toutes les époques, des déluges babyloniens au Crépuscule des dieux scandinaves en passant par les Quatre Soleils mexicains, l’Apocalypse de Jean ou l’Atlantide de Platon.

Incendies universels, séismes, chutes d’un astre, luttes entre les dieux, tempêtes de sable, bêtes fauves et déluges… Comme le disait Claude Lévi-Strauss lors d’une interview télévisuelle : «Les mythes n’y vont pas par quatre chemins.»

Un extrait :

« Ceux qui tirent d’un calcul basé sur le calendrier maya des conclusions fallacieuses sur le futur devraient pour le moins être cohérents : s’il indiquait une fin du monde, il faudrait penser l’affaire en termes mayas, et considérer que les neufs dieux saisiront alors les treize dieux, ou qu’un arbre, le ceiba, assurera la renaissance du monde. À bon entendeur… »

 

Bernard Sergent, historien et archéologue français, est chercheur au CNRS et président de la Société de mythologie française.

Deux titres parmi les nombreux livres et articles que compte sa bibliographie :

Les Indo-Européens. Histoire, langue, mythes. Payot, 1995. (Bibliothèque scientifique Payot).

L’Atlantide et la mythologie grecque. L’Harmattan, 2006. (Kubaba. Série Antiquité)

Si ces deux livres s’adressent de préférence à des lecteurs motivés, La fin du monde a été conçu et écrit pour répondre aux interrogations du grand public.

Alésia Le Visiteur de l’histoire France5 2 décembre

Alésia Le Visiteur de l’histoire France5

Dimanche 2 décembre 16h50 #France5 Le Visiteur de l’histoire Pendant le siège d’#Alésia 52 av. J.-C.

Réalisation Philippe Tourancheau avec Serge Tignères et Arnaud Poivre d’Arvor.

Troupes de reconstitution :

Romains : Pax Augusta, Cité des Leuques, Legio X

Gaulois: Leuki,Orbis Terrarum, Branno Teuta, Teuta Arverni, Mediomatrici, Les Arverni, Trimatrici… et Les Gaulois d’Esse.

trailer : trailer Alésia France5

photos Pax Augusta : http://tinyurl.com/bpdftyv

photos (c) Les Passeurs de l’histoire ; Pax Augusta

Arnaud Poivre d’Arvor et Serge Tignères photo (c) Les Passeurs de l’histoire

Où l’on reparle des Lémovices : TAL 32

Le numéro 32 de la revue Travaux d’archéologie limousine est paru.

Travaux d’archéologie limousine. Tome 32 / dir. par Jean-Pierre Loustaud. Limoges : Archéologie en Limousin, 2012. 1 vol. (152 p.) : ill. en noir et en coul. ; 30 x 21 cm. (Travaux d’archéologie limousine ; 32).

ISBN 978-2-9530543-6-1 ISSN 0750-1099

 

La quatrième de couverture.

Parmi les articles qui ont retenu mon attention figure celui de Robert Bedon :

Lémovices continentaux et Lémovices armoricains : nouvelle lecture des Commentaires de la Guerre des Gaules de César, p.9-15.

Résumé de l’article rédigé par Robert Bedon :

“Dans ses Commentaires, César mentionne à cinq reprises les Lémovices. Il s’agit en fait selon les endroits de l’ouvrage, de deux peuples, celui de l’actuel Limousin, et un autre localisé par le conquérant au contact de l’Océan. Cet article, à partir d’une relecture minutieuse du texte latin, renouvelle ou consolide les attributions antérieures de ces passages à l’un ou l’autre peuple, relativise les calculs effectués sur les effectifs de l’armée gauloise de secours et expose la conviction argumentée selon laquelle le chef du contingent lémovice tué au combat devant Alésia venait du peuple continental et appartenait au groupe dirigeant de celui-ci, sans pour autant y détenir lui-même le pouvoir suprême.”

Latiniste et historien, Robert Bedon livre une analyse claire et minutieuse des textes de César et d’Hirtius, apporte des éléments de réponse à la question très controversée  de  l’existence des Lémovices armoricains, à défaut de fournir de façon certaine une localisation de ce peuple.

Il apporte des éléments très convaincants sur l’identité du chef lémovice mort à Alésia et son statut politique et militaire chez les Lémovices et dans la coalition gauloise de Vercingétorix. Son évaluation des modes de calcul des effectifs de l’armée de secours emporte également l’adhésion.

Mots-clefs : César, Hirtius, Océan, Lémovices armoricains, Lémovices continentaux, Sédulius, Sédullus, Alésia, guerre des Gaules, armée de secours, Vercassivellaunos.
Archéologie en Limousin, TAL 32, le sommaire

 

 

 

 

Mes publications

Articles :

Brethenoux, Jean-Paul. “L’insurrection d’un peuple : Les Lémovices et la guerre des Gaules.”  Histoire antique, La guerre des Gaules : Vercingétorix et le sursaut celtique,  H S 5, 2004, p. 50-57.

Brethenoux, Jean-Paul. “Armes et techniques de combat des Gaulois au Ier siècle avant J.-C.” Histoire antique, La guerre des Gaules : Vercingétorix et le sursaut celtique.  H S 5, 2004, p. 60-69.

Brethenoux, Jean-Paul. “Reconstitution et utilisation expérimentales d’un four portatif de potier gaulois, d’après le four de Sévrier.”  Les Amis du Vieux Confolens,  90, 2005, p. 4-8 + 2 pl.

Brethenoux, Jean-Paul. “Une maison aristocratique en pays lémovice.” Les Amis du Vieux Confolens, 96-97, 2007, p. 87-98.

Brethenoux, Jean-Paul. “Une maison aristocratique en pays lémovice.” L’ Archéologue, Archéologie nouvelle, 94, 2008, p. 28-31.

Monographie

Brethenoux, Jean-Paul. L’agglomération antique de Chassenon /réalisé par la Région Poitou-Charentes, Service de l’inventaire du patrimoine culturel ; textes de Jean-Paul Brethenoux ; photographies de Raphaël Jean et Christian Rome. La Crèche (Deux-Sèvres) : Geste, 2012. 1 vol. (72 p.) : ill. en noir et en coul., cartes ; 23 x 12 cm. (Parcours du patrimoine ; 376)

Bibliogr. Glossaire. ISBN 978-2-36746-001-7.  Br. 8,00 EUR

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Drevant 7 juillet 2012 : Les 7ème Derventiales

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Je suis allé à Drevant et j’ai vu l’éléphant*…

Drevant (Cher) le samedi 7 juillet 2012 pour les 7eme Derventiales.

Voici des photos des troupes de reconstitution présentes sur le site gallo-romain de Drevant.

– Carthago, mercenaires de Carthage. Evocation de la campagne d’Hannibal. IIIe siècle av. J.-C. « Furor elephantus » : entraînement d’un éléphant de guerre avec lancers de javelots sur cibles suivis d’une confrontation avec les fantassins.

– Les Leuki et les Portes de l’histoire, groupe de mercenaires gaulois en marche dans le sud de l’Europe vers 350 av. J.-C.
« Tumultus Gallicus » : spectacle de combat de fantassins contre un char de guerre, tir sur cibles.

– Association Européenne de Reconstitution Antique (A.E.R.A.), Légion I Consularis République Romaine du 2e siècle av. J.-C.

– Institut Historique de la Narbonnaise (I.H.N.), Légion des IIe et IIIe siècles av. J.-C.
– Fer et savoir faire, forgeron de l’époque gauloise. Jean-Marc Gillet.

Une très bonne journée auprès de mes collègues reconstituteurs et un grand merci à mes frères Leuki pour leur hospitalité !

* En fait, il s’agit d’une demoiselle  nommée Baby.

Carthago :

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Les Leuki et les Portes de l’histoire :

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Romains : AERA et IHN et maître Jean-Marc Gillet du pays lémovice :

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C’est pas sorcier : Au temps des gaulois rediffusion 31 mars

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L’émission C’est pas sorcier : Au temps des gaulois sera rediffusée le samedi 31 mars 2012 à 20h10 et le dimanche 1er avril à 10h45 sur France 3.

C’est pas sorcier

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Les photos du tournage à Coriobona (Esse 16500), les 10 et 11 juillet 2011, sont de © Caroline Laurat. Merci à toute l’équipe de C’est pas sorcier* de nous avoir permis de figurer  dans l’émission. Les Gaulois d’Esse remercient aussi Caroline Laurat, Armand, Ucuetis et Aremorica.

* Réalisateur : Lorraine SUBRA-MOREAU
Journaliste : Grégory STUPIEN
Présentateurs : Sabine QUINDOU & Jamy GOURMAUD
+ les techniciens image et son !

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Une Tapisserie pourTolkien

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Couverture @HarperCollinsPublishers 2011

Une Tapisserie pour Tolkien / Cor Blok ; préf. Peter Collier ; trad. Vincent Ferré.- C. Bourgois, 2011.- 159 p.

Pour découvrir une vision très différente de celle des plus célèbres illustrateurs de J. R. R. Tolkien, comme John Howe ou Alan Lee.

Cor Blok,  né en 1934 aux Pays-Bas, a enseigné l’histoire de l’art à l’université de Leyde, il vit à Amsterdam.

Présentation de l’éditeur :

“Découvrant Le Seigneur des Anneaux peu après sa publication, il y a cinquante ans, Cor Blok est tombé sous le charme de l’imaginaire de Tolkien et du souffle épique de son roman. L’ampleur de l’invention et la puissance visuelle du Seigneur des Anneaux ont inspiré le jeune artiste hollandais ; son enthousiasme, associé au désir de créer des œuvres d’art qui auraient une dimension “historique”, l’ont conduit à peindre plus d’une centaine d’illustrations.
À la suite de l’exposition à La Haye d’une partie de ces œuvres, en 1961, Rayner Unwin, l’éditeur de J.R.R. Tolkien, a envoyé à celui-ci cinq tableaux de Cor Blok. L’intérêt de Tolkien a été si vif qu’il a souhaité rencontrer l’artiste, correspondre avec lui, et lui a même acheté des peintures.
Ce cycle de tableaux n’est pas sans rappeler la Tapisserie de Bayeux : comme elle, ils racontent une épopée complexe sous une forme apparemment simple ; mais cette simplicité cache une forme puissante et fascinante, qui se révèle au fil des œuvres.
Les reproductions en couleur sont ici présentées ‒ la plupart pour la toute première fois ‒ en suivant l’ordre du récit, afin de permettre au lecteur de les découvrir comme le souhaitait l’artiste ; en regard sont proposés des extraits du Seigneur des Anneaux. Dans une introduction détaillée, Cor Blok explique la naissance de ces tableaux, qu’il replace dans le contexte plus général de son œuvre.
Originales, surprenantes, convaincantes et tout simplement inoubliables : on comprend ce que J.R.R. Tolkien a pu admirer dans les œuvres de Cor Blok. Rarement un artiste a su saisir l’essence du travail d’un écrivain de manière aussi personnelle ; le style audacieux et expressif qu’il a créé tient une place à part dans le domaine de l’illustration.”

Dans un autre registre, le trailer de The Hobbit : An Unexpected Journey, première partie du Bilbo de Peter Jackson :

The Hobbit: An Unexpected Journey

 

John Carter par Edgar Rice Burroughs

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En attendant la sortie du film en mars 2012, une page sur le héros d’Edgar Rice Burroughs, John Carter of Mars.

Un extrait du premier roman A Princess of Mars, écrit en 1911, racontant les aventures sur Barsoom, la planète Mars, du Capitaine John Carter de Virginie, vétéran de l’armée confédérée.

“I am a very old man; how old I do not know.  Possibly I am a
hundred, possibly more; but I cannot tell because I have never aged
as other men, nor do I remember any childhood.  So far as I can
recollect I have always been a man, a man of about thirty.  I appear
today as I did forty years and more ago, and yet I feel that I
cannot go on living forever; that some day I shall die the real
death from which there is no resurrection.  I do not know why I
should fear death, I who have died twice and am still alive; but yet
I have the same horror of it as you who have never died, and it is
because of this terror of death, I believe, that I am so convinced
of my mortality.”

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Le Cycle de Mars, 1 et 2, Lefrancq, 1994 en haut
Le Guerrier de Mars, Edition spéciale, 1971, couverture de Philippe Druillet, en bas à gauche ; Fighting Man of Mars, New English Library, 1974, en bas à droite de la photo.

 

“Je suis un très vieil homme. Mon âge ? au fond comment savoir ? Cent ans, peut-être, sinon bien davantage : impossible d’avancer un nombre quelconque, mon évolution n’ayant pas suivi celle de tout le monde : je ne me souviens même pas de mon enfance ! Aussi loin que ma mémoire peut remonter dans le passé, elle voit toujours un adulte dans la force de l’âge, tel que l’on est vers la trentaine : identique aujourd’hui à ce que je fus il y a quarante ans et plus. Une intime conviction, pourtant : celle de ne pas être éternel ; il faudra bien que la fin survienne un jour, à un moment ou à un autre, cette mort véritable dont nulle résurrection n’est plus possible. Défunt à deux reprises et pourtant toujours vivant, je ne devrais vraiment pas la redouter. Toutefois, il règne en moi une profonde terreur devant cette affreuse perspective, la même sûrement, que vous éprouvez aussi, vous qui n’avez pourtant encore jamais connu de limite par cessation à votre existence. C’est précisément cette horreur véritable  de la mort qui, sans nul doute, me procure la certitude absolue d’être une créature éphémère, appelée à disparaître un jour, et ce à tout jamais.”

traduction par Charles-Noël Martin. (c) Le Cycle de Mars. 1.- Lefrancq, 1994

 

 

La Guerre de Sécession

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Une petite bibliographie en images sur La Guerre de Sécession, (1861-1865), un conflit majeur de l’histoire des États-Unis d’Amérique.

La guerre de Sécession par John Keegan, Perrin, 2011.

Présentation de l’éditeur :

“Occultée par la vision littéraire antagoniste de La Case de l’oncle Tom et d’Autant en emporte le vent, la guerre de Sécession demeure méconnue. Elle fut pourtant un conflit majeur qui marque le passage de l’ère napoléonienne du combat, centré sur la bataille, à la «guerre totale» qu’elle annonce par ses pertes massives, la mobilisation des civils et l’innovation constante manifeste dans l’invention des cuirassés, des sous-marins, l’utilisation stratégique de chemins de fer ou le recours à la tranchée comme moyen de fixation de l’adversaire.

Pour raconter cette guerre sans précédent, il fallait un historien d’envergure internationale. Dans la lignée de ses synthèses renommées sur les deux guerres mondiales, John Keegan retrace les grandes batailles (Bull Run, Gettysburg) et le duel des généraux (Lee contre Grant), mais il fait aussi une large part aux enjeux stratégiques, à l’analyse psychologique et à certains aspects trop souvent négligés comme l’approvisionnement, la géographie militaire ou le rôle des Noirs dans le conflit.

La victoire du Nord industriel contre le Sud rural marqua au fer rouge la jeune République, mais la baptisa aussi comme grande puissance en lui conférant un messianisme démocratique, assis sur le progrès économique, qui allait lui ouvrir les portes de la domination du monde. Ce livre qui fera date permet ainsi de comprendre comment la déchirure de deux peuples fonda une nation.”

 

 

Soc d’araire

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Le samedi 28 août 2010, Patrick Boos, Les Gaulois d’Esse, a réalisé la reconstitution d’un soc d’araire gaulois en fer trouvé sur le site de Cassinomagus au cours de fouilles dirigées par Gabriel Rocque, archéologue départemental de la Charente.

Le samedi précédent, Patrick Boos avait forgé la réplique d’un ciseau à bois découvert dans le même contexte de fouilles ainsi qu’une amphore à vin de type Dressel.

Quelques images de cette opération d’archéologie expérimentale.

Photos : (c) Jean-Paul Brethenoux, (c) Agnès Baudry

Merci à Cassinomagus Parc archéologique, aux Amis de Chassenon, et à Gabriel et son équipe.

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Forgeron : Patrick Boos, aide forgeron, Jean-Paul Brethenoux