En attendant la sortie du film en mars 2012, une page sur le héros d’Edgar Rice Burroughs, John Carter of Mars.
Un extrait du premier roman A Princess of Mars, écrit en 1911, racontant les aventures sur Barsoom, la planète Mars, du Capitaine John Carter de Virginie, vétéran de l’armée confédérée.
“I am a very old man; how old I do not know. Possibly I am a
hundred, possibly more; but I cannot tell because I have never aged
as other men, nor do I remember any childhood. So far as I can
recollect I have always been a man, a man of about thirty. I appear
today as I did forty years and more ago, and yet I feel that I
cannot go on living forever; that some day I shall die the real
death from which there is no resurrection. I do not know why I
should fear death, I who have died twice and am still alive; but yet
I have the same horror of it as you who have never died, and it is
because of this terror of death, I believe, that I am so convinced
of my mortality.”
Le Cycle de Mars, 1 et 2, Lefrancq, 1994 en haut
Le Guerrier de Mars, Edition spéciale, 1971, couverture de Philippe Druillet, en bas à gauche ; Fighting Man of Mars, New English Library, 1974, en bas à droite de la photo.
“Je suis un très vieil homme. Mon âge ? au fond comment savoir ? Cent ans, peut-être, sinon bien davantage : impossible d’avancer un nombre quelconque, mon évolution n’ayant pas suivi celle de tout le monde : je ne me souviens même pas de mon enfance ! Aussi loin que ma mémoire peut remonter dans le passé, elle voit toujours un adulte dans la force de l’âge, tel que l’on est vers la trentaine : identique aujourd’hui à ce que je fus il y a quarante ans et plus. Une intime conviction, pourtant : celle de ne pas être éternel ; il faudra bien que la fin survienne un jour, à un moment ou à un autre, cette mort véritable dont nulle résurrection n’est plus possible. Défunt à deux reprises et pourtant toujours vivant, je ne devrais vraiment pas la redouter. Toutefois, il règne en moi une profonde terreur devant cette affreuse perspective, la même sûrement, que vous éprouvez aussi, vous qui n’avez pourtant encore jamais connu de limite par cessation à votre existence. C’est précisément cette horreur véritable de la mort qui, sans nul doute, me procure la certitude absolue d’être une créature éphémère, appelée à disparaître un jour, et ce à tout jamais.”
traduction par Charles-Noël Martin. (c) Le Cycle de Mars. 1.- Lefrancq, 1994